Après un premier opus qui sentait bon le navet, on pensait le Ghost Rider perdu parmi les super-héros Marvel maudits au cinéma. Rappelez-vous, ces temps obscurs où sortaient des merdes comme Daredevil, Elektra, The Punisher, Hulk, X-Men 3 ou encore Les 4 Fantastiques. Le motard tout feu tout flamme incarné par cette bonne vieille canaille de Nicolas Cage était un héros maltraité de plus par la pellicule. On en attendait plus grand chose. Malgré tout, des années plus tard, on a eu droit à Ghost Rider, L’Esprit de Vengeance.
Dire que Ghost Rider deuxième de nom est mauvais sera un euphémisme. Les adjectifs « naze », « con » et « dégueulasse » seraient plus indiqués. Réalisé par les deux compères d’Hypertension Mark Neveldine et Brian Taylor, ce second opus, toujours avec Nick Cage, n’est pourtant pas une daube finie, mais un hommage totalement assumé aux nanars qu’on adore.
Tous les ingrédients sont réunis. Tout est parfait. Le lieu : l’Europe de l’Est, terre de prédilection des nanars d’action à petits budgets. Seagal et Van Damme y tournent la quasi-totalité de leur filmographie récente. Le scénario : on s’en bat les steaks. Le Ghost Rider, un moine alcoolique et français (Idris Elba, cabotineur insoupçonné), le fils du diable, une jolie brune, un bad guy vraiment bad et des décors désolés. Ajoutons à cela le cameo totalement inutile mais indispensable de notre Christophe Lambert national pour décerner le titre de nanar de l’année à cet Esprit de Vengeance.
Si vous n’avez pas encore compris : j’ai adoré ce film. À la différence du premier opus où l’on se faisait chier sévère, ce Ghost Rider version Neveldine/Taylor offre son lot de divertissement crétin. Généreux, c’est finalement ce qui définit le mieux cette suite/remake. La caméra du duo de réalisateurs bouge dans tous les sens, Cage est plus cinglé que jamais et les apparitions du motard démoniaque sont toutes extrêmement badass et dingues.
Plus qu’un film, Ghost Rider 2 est un bordel cinématographique assumé et totalement fou. À voir comme une curiosité, un plaisir coupable con, généreux et bien moins conventionnel que ne l’était le premier film.
